Santé : le remède de Khalid Aït Taleb au déficit en ressources humaines

Une batterie de mesures a été adoptée par le ministère de la Santé pour lutter contre le manque de ressources humaines dans les structures hospitalières. Ainsi, outre la création de nouvelles facultés de médecine dans toutes les régions du Royaume, le ministère prévoit de recourir à la contractualisation et à un renforcement de 20% du nombre de places pour les études de médecine.

Une nouvelle carte sanitaire régionale est en cours d’élaboration pour définir les besoins des régions en termes de ressources humaines et garantir une meilleure répartition de ces ressources, a fait savoir le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, qui intervenait lundi dernier lors de la séance des questions orales tenue à la Chambre des représentants. D’après le même responsable, le ministère est conscient du manque enregistré en terme de ressources humaines dans le secteur de la santé et qui est essentiellement lié au faible nombre de médecins formés, mais aussi aux conditions de travail difficiles et à l’absence de mesures d’incitation. Autant de facteurs qui contribuent à éloigner les professionnels de la santé des régions où les besoins sont les plus criants.

Ainsi pour pallier ces insuffisances, le département de tutelle a mis en place toute une stratégie axée d’abord sur le renforcement de la formation en fonction des besoins de chaque région. Il sera en effet question dans ce sens de déléguer l’identification des besoins en terme de ressources humaines aux groupements sanitaires territoriaux. Par ailleurs, chaque région sera dotée d’une faculté de médecine ainsi que de centres de formation aux métiers médicaux. «Ainsi, la répartition des 5.500 postes budgétaires créés dans le secteur de la santé sera effectué selon les besoins exprimés par chaque région», note le ministre de la Santé.

Le ministère table par ailleurs sur le recrutement de cadres médicaux et paramédicaux à travers la contractualisation grâce à la réforme de la loi 131-13 et l’augmentation de l’effectif global des médecins formés à travers l’augmentation du nombre de places destinées aux étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire. Ce qui permettrait, à moyen terme (à l’horizon 2025-2026), de disposer de 23 cadres médicaux et paramédicaux pour 10.000 habitants, comme recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.

Source : Lematin.ma