Le Maroc fortement représenté à Davos

Une délégation marocaine de haut niveau attendue au Forum économique mondial

Evénement. »

Forte présence marocaine au Forum économique mondial à Davos en Suisse. Des personnalités de très haut niveau prennent part à cet événement planétaire scruté par les médias internationaux.

Pour sa participation au Forum économique mondial de Davos, le Maroc a vu les choses en grand. La délégation marocaine sera composée de grands noms de la politique. Ainsi, le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, est attendu à cet événement en compagnie de plusieurs autres responsables gouvernementaux, notamment le ministre de l’industrie et du commerce, Ryad Mezzour, la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, ainsi que le ministre délégué chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli. Le directeur général de l’AMDIE (Agence marocaine de développement des investissements et des exportations), Ali Seddiki, est également annoncé. D’autres acteurs institutionnels et du secteur privé seront également présents à Davos.
La réunion annuelle du Forum économique mondial 2023 a démarré ses activités depuis hier. Le programme de la 53e réunion annuelle est axé sur les solutions et la coopération public-privé pour relever les défis les plus pressants du monde. Le thème du Forum économique mondial (WEF) de cette année, qui se tient à Davos, en Suisse, du 16 au 20 janvier, sera « La coopération dans un monde fragmenté ». Plus de 2.700 dirigeants participeront cette année. La participation des entreprises sera également la plus élevée jamais enregistrée, avec plus de 1.500 dirigeants inscrits dans 700 organisations, dont 600 des plus grands PDG du monde. Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial, a déclaré : «Nous constatons que les multiples forces politiques, économiques et sociales créent une fragmentation accrue aux niveaux mondial et national. Pour s’attaquer aux causes profondes de cette érosion de la confiance, nous devons renforcer la coopération entre les gouvernements et les entreprises, en créant les conditions d’une reprise solide et durable. Dans le même temps, il faut reconnaître que le développement économique doit être rendu plus résilient, plus durable et que personne ne doit être laissé pour compte. »

Développement durable

La délégation marocaine profitera sans nul doute de l’occasion pour mettre en avant la vision marocaine sous le leadership royal en matière de coopération et de développement durable. Le Royaume est devenu une référence à l’échelle internationale dans le domaine de l’énergie renouvelable. Il y a quelques semaines, le Groupe OCP avait annoncé son programme d’investissement vert sur une période de quatre années.
La nouvelle stratégie de croissance d’OCP s’inscrit dans l’orientation volontariste sur l’économie verte impulsée par Sa Majesté le Roi, depuis plusieurs années, en matière de transition vers les énergies vertes et l’économie décarbonée. La présentation du programme intervient dans le prolongement de la réunion de travail présidée par le Souverain le 22 novembre dernier, consacrée au développement des énergies renouvelables et aux nouvelles perspectives dans ce domaine. La composante énergétique est au cœur de ce nouveau programme d’investissement vert.
Le Groupe OCP souhaite alimenter l’ensemble de son outil industriel en énergie verte d’ici 2027. Dans ce sens, toute la production d’électricité sera issue de sources éolienne, solaire, hydro-électrique et cogénération.
Cette énergie décarbonée permettra non seulement de renforcer les avantages compétitifs du Maroc mais également d’alimenter les nouvelles capacités de dessalement d’eau de mer pour répondre à la fois aux besoins du groupe mais aussi à fournir en eau potable et d’irrigation les zones riveraines des sites OCP.

Charte

Par ailleurs, le Maroc s’est doté d’une nouvelle Charte de l’investissement. Adopté par le Parlement il y a quelques semaines, ce nouveau dispositif est venu remplacer l’ancienne Charte qui a bouclé ses 27 ans et qui ne répond plus aux réalités et aux défis actuels. Le challenge à relever est celui d’atteindre 550 MMDH d’investissements privés et 500.000 emplois à l’horizon 2026. La loi-cadre relative à la Charte d’investissement s’appuie sur trois grands volets essentiels. Le premier concerne les primes à l’investissement, le deuxième volet couvre le climat des affaires et le troisième volet touche à la gouvernance de ce dispositif. Sur le premier volet, des primes sont mises en place. Parmi les nouveautés de cette charte, on citera aussi les primes à l’emploi (accordées sur le nombre d’emplois que va générer l’investissement), les incitations sur l’utilisation des énergies renouvelables ou encore des primes sur le nombre de postes d’emploi réservés aux femmes. Plusieurs critères sont retenus aussi dont par exemple : l’investisseur primo arrivant par secteur ou par produit et l’aspect de l’innovation. Il s’agit de la première série de primes. Pour réduire les disparités territoriales et inciter les investisseurs à sortir des axes classiques, la nouvelle Charte arrive avec une meilleure répartition de l’investissement. En effet, la deuxième série de primes concerne les territoires. La troisième série de primes va aller aux secteurs comme les IT, les énergies renouvelables, le tourisme ou encore les industries culturelles.
La Commission nationale de l’investissement créée dans le cadre du nouveau dispositif de la charte aura des prérogatives larges. La gouvernance répondra aux objectifs de décentralisation et de déconcentration. Dans ce sillage, des décisions vont être prises au niveau des régions. Le Forum de Davos permettra aux initiatives marocaines de prendre une dimension internationale.